Le vent est vraiment trop fort pour notre petite tente. Nous essayons de placer une table de pique-nique à la verticale pour couper le vent, sans résultat. Finalement, à 20h30, nous déménageons notre tente dans un petit abri où les gens vont fumer. Plus de vent, seulement l’odeur des bouts de cigarettes éteintes. Entre 2 maux, on choisit le moindre.
Ce matin, Nicole propose un raccourci de 8 km : une petite route isolée de 14 km qui nous ramène sur la route 430. Je suis plutôt sceptique sur l’état de ce raccourci. Mais comme on a du temps devant nous, je suis partante. L’expérience m’a appris que souvent, les raccourcis finissent par nous rallonger, alors quand on est pressé, mieux vaut rester sur le trajet prévu.
Le raccourci s’avère une route de gravel carrossable, et ça fait du bien de se retrouver seules dans un paysage différent.
Le temps est gris aujourd’hui et le vent s’est calmé. Une autre belle journée pour faire du vélo. Arrêt-dîner près d’un ruisseau qui croise la route.
Puis, arrêt-écriture de cartes postales sur le bord du golfe, sur un tapis de verdure. Nous apercevons les îles de St. John Bay à l’horizon.
Nous avons atteint un rythme de croisière qui nous convient. Nos jambes sont plus fortes dans les montées. Il fait moins chaud et humide qu’à notre arrivée à Terre-Neuve.
À l’épicerie ce matin, une employée m’a dit nous avoir aperçues sur la route et elle a ajouté qu’elle nous admirait. Notre but n’est pas d’être admirées, mais de donner le goût de faire du vélo-camping. Si une femme âgée de 64 ans en surpoids peut le faire, toi aussi tu peux vivre tes rêves!
Nous nous arrêtons au resto Viking 430 pour souper, après 49 km. En face, il y a un parc où nous prévoyons dormir, car il n’y a pas de camping annoncé avant St. Barbe, dans environ 40 km.
Notre périple à Terre-Neuve tire déjà à sa fin. Dernier jour demain, avant Blanc-Sablon.