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Dernier jour de cours d’espagnol aujourd’hui, dernier jour chez Marta et Oscar. Je suis nostalgique car je me sens bien dans ce petit nid douillet et je n’ai pas envie de reprendre la route.

Trois autres étudiants sont arrivés au cours de la semaine, d’abord deux jeunes américaines de Boston, puis un jeune français de Toulouse. Tous les quatre, nous avons atterri à Cancún et transité par le Belize avant d’arriver à Flores.

J’apprécie échanger avec eux, constater les différences et les similitudes entre nous. Jean-Philippe, le français s’exprime plutôt bien en espagnol car il a vécu avec un coloc espagnol. Par contre je comprends mieux que lui ce que les gens disent. Je crois que c’est un problème d’accent, l’accent d’Espagne et l’accent d’Amérique centrale sont très différents.

Même en français, nous avons un problème d’accent. J’ai répété plusieurs fois le mot chaise et il ne comprenait pas du tout de quoi je parlais. Quand je lui ai finalement montré la chaise sur laquelle il était assis, il a répété chè-ze, alors que je prononçais chêêz. Au Québec nous prononçons rarement les « e » à la fin des mots.

Pendant le souper, nous discutons de nos projets pour la suite de nos voyages. Lesli, la fille de notre hôtesse Marta, me déconseille vivement de poursuivre en vélo, avec les côtes qui m’attendent, les bandits sur la route, les hordes de Honduriens qui traversent présentement le pays en volant pour se nourrir.

Pour me donner du courage pour la suite, je me remémore toutes les belles choses que j’ai découvertes jusqu’à présent en Amérique centrale. Encore plein de belles aventures m’attendent en poursuivant ma route. Dans un premier temps, je me dirige vers Rio Dulce, un jour à la fois, une foutue côte à la fois.