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Après avoir réparé ma 4e crevaison, je fais le tour des guichets et des banques de la ville pour essayer de me procurer la monnaie locale, le Quetzal. Mes cartes de crédit sont refusées partout. Les banques refusent même mon argent US, car elles n’acceptent que des coupures de 50 ou 100.

Je dois finalement avoir recours à un des nombreux changeurs qui foisonnent dans la ville. Demain j’irai visiter les ruines mayas de Tikal  et on doit se procurer ces billets à la Banrural Bank. Je retourne donc voir la caissière qui a refusé mes cartes de crédit et mon argent américain et elle accepte enfin mes nouveaux Quetzal et de me vendre mon billet. Je ne comprends pas trop la logique de ce système, moi qui d’habitude n’ai qu’à présenter une carte de crédit pour obtenir ce que je désire.

Ensuite il me reste suffisamment de Quetzals pour m’offrir un taxi jusqu’à El Remate et éviter les 65 km de vélo prévus. Je peux maintenant voir la route d’un autre œil, celui d’un automobiliste qui doit éviter les trous dans la chaussée, ralentir aux nombreux dos-d’âne et contourner les motocyclettes. J’ai beaucoup de respect pour les conducteurs qui doivent me contourner chaque jour, car la route est relativement étroite.

Je suis bien accueillie par mon hôte Airbnb. Mon petit chalet me paraît luxueux, comparé au taudis d’hier. Tout est si calme, alors qu’à Melchor de Mencos j’ai entendu des chiens japper toute la nuit et les coqs se sont mis de la partie dès 3h.

En fin d’après-midi je me rends au resto tout près et je fais la connaissance d’une américaine de l’Oregon qui vit ici depuis 3 mois et qui compte y rester le plus longtemps possible.

Changement de pays signifie aussi changement de bière et c’est avec  une Gallo que je termine mon repas.