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Après le déjeuner composé de crêpes et de miel, je prends la «lancha» avec Oscar et Marta pour me rendre sur l’île de Flores pour mes cours d’espagnol. Marta m’explique que c’est 5 Quetzals pour la traversée, mais elle en charge 20 aux autres clients de l’hôtel parce qu’ils sont riches.

A l’école, je rencontre d’abord Eva, pour finaliser mon inscription et faire le paiement. 35$US pour l’inscription, 120$US pour 20 heures de cours d’espagnol avec un professeur privé et 110$US pour être logée 7 jours et nourrie 6 jours chez Marta et Oscar.

Le bas prix de ma pension m’avait d’abord attirée, mais il me cause maintenant un problème de conscience. Je ne vois pas comment Marta peut faire un peu de profit en m’hébergeant à si bas prix. Je vois travailler cette dame de 63 ans, préparer mon repas et me servir, nettoyer les chambres quand il y a des clients, laver les draps. Elle m’a déjà expliqué qu’elle ne peut se permettre d’engager du personnel car c’est trop cher.

Je vérifie aussi les prix autour. La compensation financière que Marta reçoit pour m’héberger dans une chambre d’hôtel avec salle de bain privée est définitivement trop basse. J’aime profiter de la vie et jouir de bas prix, mais pas en exploitant les autres. Je suppose que les pourboires servent à cela, rétablir un certain équilibre.

Après mon cours d’espagnol, je visite l’île de Flores et me met à la recherche d’une carte du Guatemala. Je n’en trouve pas à la librairie et me rends à la cathédrale pour la visiter. Il se met à pleuvoir et la cathédrale est fermée. Je m’abrite près d’un édifice en attendant que la pluie cesse et la magie entre en action.

Sans le savoir, je m’étais abritée près de la bibliothèque municipale et le bibliothécaire m’invite à entrer pour me protéger de la pluie. C’est un homme dans la soixantaine et il s’informe d’où je viens. J’en profite pour lui demander s’il a des cartes du Guatemala. Il m’indique une porte de l’autre côté de la place et me dit que c’est là que j’en trouverai. Il m’informe aussi que la cathédrale est fermée pour la période du dîner et qu’elle rouvrira à 15h.

La pluie ayant cessé, je me dirige vers la porte indiquée. C’est l’office de tourisme municipal. On me donne une belle carte du Guatemala qui va me permettre de planifier la suite de mon voyage. Ce n’est pas toujours évident d’utiliser Google Maps sur le petit écran de mon cellulaire. On m’informe aussi où je trouverai un café internet, car je dois utiliser un ordinateur pour mettre à jour la carte sur mon site web.

Encore une fois le «hasard» a répondu à tous mes besoins. Je pense que la magie fonctionne mieux quand on ne se laisse pas dominer par nos peurs. Si ma seule préoccupation est d’être en sécurité et ne pas me faire voler, comment les personnes de bonne volonté peuvent-elles m’aider? Comment obtenir ce que je désire si je me méfie de tout le monde? Beaucoup de personnes sur cette planète se sentent heureuses quand elles peuvent contribuer au bonheur des autres, moi y compris.

Pour retourner à mon hôtel, je dois prendre une lancha. Un homme vient m’offrir ses services et je vois dans son regard qu’il me jauge quand je lui demande le prix. 10 Quetzals. Pas trop cher pour une touriste, le prix me convient.