Sélectionner une page

Une belle journée de 75 km de vélo aujourd’hui. Partie de Flores hier matin à une altitude de 127 mètres, je suis ce soir à Poptun à une altitude de 530 mètres. Je n’ai pas rencontré les épouvantables côtes dont m’avait parlé Lesli, ni les bandits sur la route, ni les honduriens méchants non plus.

Si j’avais écouté les prophètes de malheur qui ont essayé de me décourager de poursuivre mes rêves, je n’aurais pas entrepris ce voyage. J’essaie de me laisser davantage guider par mon étoile intérieure que par les chiens qui aboient sur ma route.

J’avoue que ma dernière journée de vélo au Belize m’avait découragée. J’étais vidée après une journée de 60 km et une différence d’altitude de 35 mètres. Je me demandais comment j’arriverais à Guatemala city à une altitude de 1500 mètres.

J’ai bien pensé prendre un bus de Flores à Guatemala city pour éviter les côtes. Je me suis ravisée en me disant que j’allais au moins essayer de me rendre à Rio Dulce. Il sera toujours temps de prendre un bus plus tard.

Je suis surprise et contente de voir qu’aujourd’hui les montées se sont bien passées. En fait ce qui m’a vraiment inquiétée la dernière journée au Belize, c’est de réaliser que la fatigue m’amenait à être moins prudente sur la route. Et quand je roule sur une route où les autos, les bus et les camions me dépassent à 80 km à l’heure et que la route n’est pas très large, je ne peux pas me permettre d’être moins prudente.

Ici la route est plus large, moins trouée, je peux davantage profiter des descentes, alors c’est moins exigeant physiquement. Hier et aujourd’hui, j’ai retrouvé du plaisir à rouler à vélo. La vie est belle.