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Ce matin j’ai plus le goût de visiter la ville de Quezaltepeque que de reprendre la route. C’est une petite ville de 15 000 personnes et tout est accessible à pied. Habituellement quand je traverse une ville avec mon vélo, je dois garder mon attention sur la route, ses trous, ses nombreux dos-d’âne pour ralentir la circulation, ainsi que sur les autres usagers de la route: camions, motos, tuk-tuks et piétons. J’ai à peine le temps d’entrapercevoir les choses intéressantes.

Libérée de mon vélo, je prends le temps d’observer. Depuis quelques jours, je vois beaucoup des fleurs à vendre, surtout des couronnes funéraires. Aujourd’hui il y en a partout. J’apprends que le 1er novembre, c’est le jour des morts au Guatemala. Les gens vont décorer les tombes de leurs morts.

Je me retrouve au marché où c’est grouillant de vie. On y vend de tout: fruits et légumes, viande de poulet, vêtements, souliers, hamacs, sacs réutilisables, etc. Lorsque je jette un regard sur quelque chose, le vendeur s’empresse de me vanter sa marchandise.

Des fruits rouges entourés d’épines m’intriguent. Ça fait quelques fois que je vois des gens en vendre sur le bord de la route. Voyant mon regard posé sur sa marchandise, le vendeur m’en propose. Je lui demande ce que c’est. Il me sort un nom que je ne reconnais pas. Alors il m’en offre un pour que j’y goûte. Un litchi (ou ramboutan), moi qui croyais que ça poussait seulement en Asie. J’en achète un sac.

Il y a aussi des kiosques où on prépare de la nourriture. Les tortillas sont populaires. Le poulet que l’on fait frire dans l’huile a aussi la cote. Les bons jus de fruits frais m’attirent et je déguste un excellent jus d’ananas.

En fin de journée, je suis les familles jusqu’au cimetière. Les tombes sont décorées de fleurs. Les familles se regroupent auprès de leurs défunts. Certaines familles font même un pique-nique sur la tombe de leurs ancêtres. Ici la relation avec les morts est joyeuse.