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Ce soir je fais le bilan de mon voyage: ça fait 49 jours que je suis en Amérique centrale, j’ai visité 5 pays et j’ai parcouru 1572 kilomètres en vélo jusqu’à maintenant.

Ma façon de voyager est exigeante. Chaque jour je suis confrontée à de nouvelles situations et je fais affaire avec de nouvelles personnes. Chaque région a ses expressions, sa façon de prononcer. Chaque pays a sa monnaie.. Ce type de voyage demande une bonne capacité d’adaptation. Et ça me convient.

J’ai rencontré plein de bonnes personnes sympathiques et, comme partout ailleurs, quelques escrocs. Ce que j’apprécie dans ma façon de découvrir l’Amérique centrale, c’est que je peux rencontrer les gens dans leur environnement naturel et je peux prendre le temps de les observer lors de mes longues pauses.

Voir les vendeuses de breuvages installer leur kiosque le matin, utiliser de la glace et de vieilles glacières pour être en mesure d’offrir de l’eau ou une boisson froide aux passants. Constater l’ingéniosité des vendeuses de jus et de laits frappés au coin des rues, voir comment elles arrivent à fournir un produit de qualité avec des moyens rudimentaires.

Observer les gens prendre le bus avec tous leurs paquets, constater l’entraide pour embarquer et décharger les paquets. Constater aussi l’entraide dans les tuk-tuks qui prennent le relais des bus à l’entrée des villages. Personne n’est laissé sur le bord de la route. On empile les bagages, on se serre dans le tuk-tuk.

Découvrir la gentillesse des gens qui viennent me parler. Constatant que je prends une longue pause, ils me demandent si je suis fatiguée et si j’ai mal aux jambes de toujours pédaler. C’est plus la chaleur et le soleil qui me fatiguent et je leur dis que dans mon pays, c’est plus frais. Je leur montre la photo de mes petit-fils avec leur bonhomme de neige.

Et parfois même sans mots me sentir près de quelqu’un, comme avec la propriétaire de l’hôtel à Santa Rosa. Apprécier sa façon d’être, son attitude de serviabilité. La voir prendre soin d’un homme âgé en chaise roulante que je suppose être son père.

Je suis persuadée qu’un voyage organisé dans un tout inclus ne m’apporterait pas autant.