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Aujourd’hui je suis à Choluteca au Honduras, une ville de 152 000 personnes. Je m’y suis arrêtée pour prendre le pouls d’une ville dans ce pays.

Mon premier contact avec le Honduras m’avait laissé une impression bizarre et j’ai préféré attendre avant d’en parler. Mardi matin, après avoir passé la frontière et traversé la horde de changeurs, chauffeurs de taxi et vendeurs de toutes sortes qui assaillent les nouveaux arrivants, je me suis arrêtée pour prendre un jus à l’ombre. La bière coulait à flot et un homme en état d’ébriété voulait m’offrir une bière à 10h30 le matin.

Un peu plus loin sur la route et un peu plus tard dans la journée, la bière coulait à flot aussi dans le petit resto où je me suis arrêtée. Mais depuis, la situation est plus normale et je n’ai pas vu d’autres problèmes d’alcoolisme.

La route qui relie la frontière à la ville de Choluteca a été repavée dernièrement et offre un bon accotement carrossable. Depuis San Miguel, je suis sortie des montagnes et les montées sont moins longues. C’est plus facile pour le vélo et je n’ai pas eu à affronter les conducteurs honduriens.

Il n’y a pas de musée à Choluteca et je n’ai pas trouvé d’endroit où me baigner non plus, alors je me rends au centre commercial. En entrant, c’est le choc. Un immense sapin décore la place centrale, on entend de la musique de Noël, j’ai l’impression d’avoir été téléportee à Place Laurier. Quel contraste avec la chaleur et les 34 degrés du dehors.

Tout le luxe et les marchandises des sociétés modernes y sont offerts. Quel contraste avec les marchés et les kiosques que j’ai croisés dans les petites villes sur ma route. On y trouve aussi des salles de cinéma et je termine la journée en visionnant  Bohemian Rhapsody, question de vérifier ma compréhension de l’espagnol.