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Aujourd’hui je vais à Leon pour prendre une semaine de cours d’espagnol. Je demande à Marla, la représentante de l’école, où je dois me rendre. Elle me donne l’adresse de la famille qui m’hébergera: from the blackboard of the stadium 1c east and a half block south, Dona Yadira’s house.

Je cherche sur Google Maps, évidemment je ne trouve pas de Dona Yadira. Je repère le stadium, mais le blackboard n’est pas indiqué. Je demande à Marla si c’est près de l’hôpital et elle me renvoie l’adresse autrement: church Ermita de Dolores 3c west and a half block south.

Je retourne sur Google Maps. Je demande à Marla si c’est bien sur telle rue, entre telle et telle rue. Elle me répond qu’elle ne sait pas la rue, que ce n’est pas comme ça qu’on donne une adresse à Leon. Dans quelle nouvelle aventure me suis-je embarquée?

Elle me donne finalement rendez-vous dans un café que je peux localiser sur Google Maps. De là elle m’amène chez la famille qui m’hébergera. C’est bien sur la rue à laquelle je pensais, mais rien n’identifie la maison de Dona Yadira. Comment aurais-je pu la trouver? En demandant aux voisins jusqu’à ce que quelqu’un m’indique la bonne porte?

Je rencontre une autre élève qui est hébergée dans la famille. Ana est une jeune infirmière américaine et travaille depuis juin à Managua. Son espagnol est meilleur que le mien et elle peut converser plus facilement avec Yadira, notre hôtesse. Elles parlent de la situation politique au Nicaragua.

Entre avril et juillet, plus de 500 personnes ont été tuées. 40 000 nicaraguayens ont demandé asile au Costa Rica. Plus personne ne fait confiance à la police. C’est plus calme depuis août, mais les gens vivent dans l’insécurité. Yadira ne sort plus de chez elle le soir. Dès 21h, elle barre les portes de sa maison et s’enferme pour la nuit.