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Je fais plus ample connaissance avec Angelica ce matin, alors qu’elle me prépare un déjeuner costaricain traditionnel: oeufs, tortillas de maïs et gallo pinto (riz et haricots rouges). Elle a une seule fille de 21 ans qui a étudié en journalisme et vit maintenant à New York.

Angelica fait de la course à pied et part s’entraîner avec son conjoint, alors que je prends le bus pour le centre-ville. Je me dirige vers le musée de l’or précolombien dont on m’a dit le plus grand bien, mais il est fermé jusqu’en janvier.

Je visite donc le musée national du Costa Rica, qui est situé dans l’ancienne caserne militaire. En 1948, le Costa Rica a été déchiré par une guerre civile qui a duré 44 jours et fait près de 1000 morts. La  nouvelle constitution abolit l’armée et le Costa Rica est un des rares pays sans armée. La caserne militaire n’étant plus utilisée, on y a installé  le musée national. Le budget qui était alloué à l’armée sert maintenant à financer les universités du pays et trois hôpitaux.

En sortant du musée, une chorale présente sur scène des chansons de Noël et j’assiste à leur spectacle. Dans le centre-ville, plusieurs rues sont fermées à la circulation et je me mêle à la foule qui déambule. 

Il y a des mendiants dans les rues, des gens qui dorment par terre même pendant le jour. Une femme de mon âge est assise par terre et tend un verre de café vide. Je me demande pourquoi elle en est réduite à mendier alors que je peux réaliser un rêve. Mais je n’ai pas de réponse.

J’en profite pour aller au Gran terminal del Caribe d’où je partirai demain pour me rendre à Tortuguero. J’achète mon billet de bus et m’assure que mon vélo pourra être du voyage. Encore un trajet en bus. De toute façon, c’est impossible de se rendre à Tortuguero en vélo car c’est accessible seulement par bateau.