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Aujourd’hui nous prenons le bateau pour nous rendre sur un site de plongée. La mer est très calme et il fait beau soleil. La température de l’eau à la surface est de 29 degrés. Des conditions idéales pour faire de la plongée sous-marine.

Sur le bateau, il y a, en plus du capitaine et de son assistant, un groupe de quatre touristes venus faire de la plongée à Bocas del Toro, accompagné d’un maître de plongée pour leur faire découvrir les sites du coin.

Je suis un peu plus à l’aise qu’hier. Je réussis à ouvrir mes yeux dans l’eau quand je dois faire un exercice de nager sans masque sous l’eau. Un beau progrès par rapport à hier. Je m’adapte lentement.

L’endroit où nous plongeons est très beau avec des coraux et beaucoup de poissons colorés. Nous en observons qui se cachent dans les trous des coraux. Nous voyons aussi un petit cheval de mer. Tout près, il y a l’épave d’un ancien traversier qui gît au fond de l’eau. Ça fait beaucoup de choses à observer.

J’ai encore des problèmes avec mes oreilles que j’ai un peu de difficulté à équilibrer. Et plus on descend, plus le masque se colle sur le visage à cause de la pression de l’eau. Il faut expirer un peu dans le masque par le nez pour enlever de la pression. Alors j’essaie d’équilibrer mes oreilles et mon masque pendant que je suis mon prof. Quand j’expire dans mon masque, il a tendance à s’embuer et je vois embrouillé.

Un autre problème est que parfois j’ai l’impression de couler et j’ai de la difficulté à décoller du fond. À d’autres moments, j’ai l’impression de m’envoler et j’ai de la difficulté à rester à la même profondeur dans l’eau.

La plongée sous-marine a l’air très facile quand on voit des plongeurs dans des vidéos. Toutefois il y a une technique à acquérir avant d’être vraiment à l’aise et de pouvoir se déplacer comme un poisson.

Quand nous sortons de l’eau, je me sens nauséeuse et mes oreilles sont bouchées. Le bateau se déplace vers un autre site pour une nouvelle plongée, mais moi j’en ai assez pour aujourd’hui. Mon prof insiste pour que je fasse une seconde plongée.

Je dois faire quatre plongées en milieu naturel pour pouvoir obtenir ma certification. Je viens d’en faire une, alors il m’en reste trois à faire. Au rythme où je vais, Tim craint que je ne puisse pas terminer avant mon départ.

Mon objectif est de devenir à l’aise en plongée sous-marine et non pas d’obtenir une certification à tout prix. Faire une nouvelle plongée alors que je me sens nauséeuse ne va pas du tout dans le sens de mes objectifs, alors je tiens mon bout.

Après avoir récupéré pendant quelques heures, je décide d’aller m’expliquer avec le responsable de l’école et mon prof. Je leur fais savoir que je peux me permettre de rester un ou deux jours de plus que prévu à Bocas del Toro si nécessaire pour terminer ma certification.

J’essaie aussi de trouver des solutions à mes problèmes de masque embué et de difficulté à rester à la même profondeur dans l’eau, problèmes qui selon moi contribuent à mon mal des transports. Trois choses influent sur ma flottabilité: le poids de mon lestage, la quantité d’air dans ma veste et la quantité d’air contenue dans mes poumons.

Au départ Tim m’avait mis un total de 26 livres de lest, mais il en a enlevé depuis et il pense qu’un lestage de 18 livres me convient mieux. Ça devrait être plus stable, côté lest pour les prochaines plongées.

En parlant avec lui, je réalise aussi que quand j’essaie d’équilibrer mes oreilles et mon masque, ma respiration change, ce qui influence la quantité d’air dans mes poumons et par le fait même ma flottabilité. J’essaierai d’être plus attentive et plus régulière pour ma respiration demain.

Il m’explique aussi comment désembuer mon masque sous l’eau. Le fait d’avoir maintenant des pistes d’amélioration à expérimenter demain m’encourage à persévérer.

Nous remplissons le carnet de plongées pour ma première plongée. Nous sommes restés 34 minutes sous l’eau et nous sommes descendus jusqu’à une profondeur de 10,9 mètres. C’est beaucoup plus que je croyais. Personnellement je suis très satisfaite de mes progrès.

Je suis satisfaite aussi de ma capacité à faire respecter mon rythme. Avec l’âge, je ralentis. Je n’ai plus envie de courir et de me faire bousculer. J’ai besoin de temps pour assimiler, j’ai tout mon temps étant retraitée et je prends mon temps. Tant pis pour les gens pressés et stressés que ça peut impatienter.