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Blanc-Sablon, village de 320 personnes, situé au bout du Québec, à l’extrémité de la route 138, tout près du Labrador et de Terre-Neuve. Moi qui croyais avoir vu le bout de la route 138 à Kegaska. Elle se poursuit ici. 

Un employé de Transport Québec nous parle de la route blanche : 473 km entre Kegaska et Bonne Espérance, ouverte l’hiver pour la motoneige et le ski de fond, avec des refuges aux 15 kilomètres. Ça me donne le goût de chanter : « Mon pays, je l’aime! Il est si beau, il est si grand, pour lui je donnerais ma vie. Mon pays, je l’aime! Oui je le dis, je suis si fière de mon pays. »

Blanc-Sablon, des paysages magnifiques, des gens accueillants, des moustiques collants, des températures changeantes. Pluie ce matin, quand la pluie cesse, la brume est présente, puis disparaît avant de revenir.

Nous sommes un peu confuses avec le fuseau horaire. Hier, à Terre-Neuve il était 1h30 plus tard qu’au Québec. Et à quelques kilomètres à l’est, au Labrador, il est aussi 1h30 plus tard. Nous nous sommes endormies très tôt (18h30) et réveillées très tôt aussi (5h30), encore sur l’horaire de Terre-Neuve.

En me levant, j’explore le camping et je découvre des jardins. Je trouve une petite cabane sur laquelle il est écrit « welcome ». En ouvrant la porte, je vois de l’information touristique. J’entre, et la porte se referme derrière moi. Incapable de la rouvrir, j’appelle Nicole au secours avec mon cellulaire. Après avoir été libérée, je réalise qu’il y avait une ficelle sur laquelle tirer pour pouvoir rouvrir la porte de l’intérieur.

La libération de Madeleine

Aujourd’hui, nous faisons une petite virée vers l’ouest, du côté du Québec, jusqu’à la chute de la rivière Brador. On ne reste pas longtemps, car la quantité de moustiques ici est hallucinante.

Chute de la rivière Brador (Bras d’or)

Arrêt sur une magnifique plage de sable doux sur le golfe St-Laurent, au retour. Le soleil sort juste pour nous. L’eau est glacée, mais les vagues font tellement de bien. On se repose sur le sable chaud, mais les mouches ne nous laissent pas tranquilles. Décidément, côté moustiques, c’est pire en Côte-Nord qu’à Terre-Neuve! Je trouve un macareux mort sur la plage, à défaut d’en avoir vu sur l’île aux perroquets dû à la brume.

L’île aux perroquets dans la brume ce matin

Dîner dans un petit casse-croûte près de notre camping. Pas vraiment de resto sur notre trajet. On cherche un endroit où faire notre lavage et où se laver. Le proprio du casse-croûte nous suggère la petite chute derrière le camping. Pas facile d’accès. C’est vraiment un bel endroit isolé et ça fait du bien de se sentir propre après 56 heures sans douche.

Un bon bain dans le ruisseau derrière le camping
Le bassin idéal pour laver nos vêtements et nous laver

La vie est simple, calme; nos besoins le deviennent aussi.

38 km dans les côtes et dans les jambes! Nos mollets et nos cuisses se musclent. On nous a dit que les paysages étaient plus beaux et plus montagneux du côté du Québec que du côté du Labrador. On va aller découvrir ça demain!