Aujourd’hui je pars à pied à la découverte de San Miguel où je loge pour quelques jours. Mes hôtes me déconseillent d’utiliser mon vélo. Ce qui apparaît comme des rues sur Google Map sont en fait des sentiers escarpés. Les gens se déplacent en bateau ou en moto.
La ville de Flores est construite sur les ruines d’une ancienne cité maya, Tayasal, qui a été conquise en 1697 par les Espagnols. Les pierres des temples mayas ont servi à bâtir la cathédrale et aujourd’hui il ne reste pratiquement aucun vestige de la cité maya. Ma logeuse me dit qu’il y en aurait à San Miguel.
En errant dans le village, je découvre un panneau où on parle de site archéologique et m’engage sur une petite route en terre. J’arrive finalement à une petite plage, la Playa Chechenal Peten, qui donne l’impression d’être abandonnée.
Les gens arrivent peu à peu en «lancha» (petit bateau) et la plage s’anime. Des vendeurs font leur apparition: barbe-à-papa, jouet gonflable, pâtisserie… Des familles sont venues pique-niquer et se rafraîchir en ce beau dimanche.
J’apprécie me retrouver à un endroit où il y a très peu de touristes. La vie semble si simple. Pas de sauveteur, les enfants ne sont pas protégés du soleil, pas de crème solaire, pas de chapeau, les gens se baignent avec leurs vêtements, pas de serviette. Ça me rappelle quand j’étais jeune. On se mouillait et on séchait naturellement.
Il n’y a pas vraiment de plage, seulement des tables à pique-nique sur le bord de l’eau et un long quai où les gens vont sauter à l’eau et sous lequel ils s’abritent du soleil quand c’est trop chaud.
Lorsque je quitte la plage, je découvre une famille de singes hurleurs jouant dans les branches au-dessus de ma tête. Ce sont de petits singes noirs et c’est surprenant qu’on puisse entendre leurs cris de si loin.
Je termine ma promenade en montant au mirador del Rey Canek. De là on a une vue à 360 degrés sur la région. San Miguel est sur une prequ’ile, alors je peux admirer une grande partie du lac Petén Itza.
Allo Madeleine,
Bonne semaine, vive la farniente!
Madeleine, tu es mon bonheur matinal. J’ai pris l’habitude de te lire à tous les matins maintenant et c’est la meilleure drogue qui soit. « Pas besoin de cannabis » l’effet bonne-humeur et joie de vivre est au rendez-vous avec toi.
Merci de nous éduquer sur l’histoire, comme sur la vie. Tu ne le sais pas, mais tu es une bonne « coach de vie ».