Pas faciles les conjugaisons des verbes. Vous rappelez-vous tous les temps qu’il a fallu apprendre: présent, imparfait, passé simple, passé composé, plus-que-parfait, futur, futur antérieur, conditionnel présent, conditionnel passé, participe présent, participe passé, impératif, subjonctif…
Il y en a autant en espagnol. Savoir quand les utiliser, comment les conjuguer. Et toutes les références sont en anglais même si l’espagnol ressemble beaucoup plus au français qu’à l’anglais. Mais personne ici ne parle français.
En après-midi nous allons visiter les eaux thermales de Telica, alors j’enfile mon maillot de bain. Lorsque nous arrivons au pied du volcan Telica, nous pouvons voir la fumée qui émane des eaux bouillonnantes, humer le soufre, entendre le grondement de l’enfer sous nos pieds. Bien qu’il fasse 33 degrés, on ressent la chaleur brûlante en s’approchant des trous où l’eau bout. Personne n’a envie de se baigner ici. J’avais mal interprété le but de notre visite.
Des enfants des environs nous suivent en nous indiquant les nouveaux trous de boue bouillante qui se sont créés récemment. Les enfants s’en approchent sans crainte et mes compagnons s’inquiètent pour leur sécurité. Personnellement je me dis que ces enfants connaissent mieux l’endroit que moi.
Lorsque nous retournons à notre camionnette, les enfants nous demandent des sous, certains en mentionnant que c’est pour l’école. Ana et moi refusons. Francisco, notre conducteur et notre guide, donne un petit montant à un premier, puis à un deuxième enfant qui s’est approché et doit refuser aux autres enfants qui se sont tous précipités vers lui. Ceux qui n’ont rien reçu sont déçus, alors Francisco leur dit de partager.
Pas facile de savoir comment réagir quand les gens mendient. Vont-ils utiliser cet argent à bon escient? Leur donner ne les encourage-t-il pas à demander encore plus? Et il y a aussi le risque qu’en sortant ses sous, on devient plus vulnérable au vol.
Personnellement je me dis que je suis venue en Amérique centrale pour visiter, que je ne peux pas sauver tout le monde et j’évite de donner aux mendiants. Même si j’aimerais pouvoir aider ceux qui en ont vraiment besoin.
Chère Mado, il est vrai que parfois notre conscience nous fait tirailler entre ce que nous devons faire et ne pas faire. Dans le parcours de tes écrits, tu fais preuve de sagesse dans les cas ambigus. Ton intuition est de bon conseil. Je continue de t’avoir à l’oeil… lol
Encore autant de sagesse!
Tes dernières photos sont vraiment magnifiques!