Aminta me prépare un bon petit déjeuner traditionnel, avec des œufs, des frioles, des bananes plantains, des fruits et un jus d’orange. Hier elle m’a proposé différentes choses à visiter dans la région et je choisis d’aller à Juayua, sur la route des fleurs. Chaque dimanche, on y tient une foire gastronomique où on peut déguster des mets typiques du pays. Juste à l’extérieur de la ville, on retrouve aussi de belles chutes où les gens vont se baigner.
Aminta m’explique les bus à prendre pour l’aller et le retour et vient même me reconduire à l’arrêt d’autobus. Lorsque je me retrouve seule, loin d’Aminta et de mon vélo, je ne suis plus convaincue d’avoir fait le bon choix.
Le vieil autobus scolaire dans lequel je monte est bondé et sa suspension est déficiente. Debout dans l’allée, je m’agrippe à la barre supérieure pendant que le conducteur zigzague à travers la circulation et les anfractuosités de la route. J’agrippe aussi mon sac de peur de me faire voler.
En choisissant d’y aller en bus, je m’imaginais assise à admirer le paysage. Je ne vois pas grand-chose et je m’inquiète maintenant des vols et des accidents qui seraient fréquents dans ces bus. Constatant que les autres passagers sont sereins, je finis par me calmer.
Au village suivant, une place assise se libère et je me retrouve deux bancs derrière le conducteur. Ça me permet d’avoir un nouveau regard sur les choses. Quand je suis à vélo, je déteste ces vieux bus bruyants et puants qui me dépassent en me laissant peu de place sur la route. Maintenant que je constate les difficultés de leur travail, j’ai beaucoup plus de respect pour les conducteurs de ces bus.
Je dois changer de bus à Ahuachapan, une autre source d’inquiétude. Je réussis à me faire comprendre et à comprendre ce qu’on me dit, de sorte que je retrouve ce nouveau bus sans problème.
Le village de Juayua vaut le déplacement. C’est la fête. Il y a toutes sortes de choses à vendre. On peut faire un tour de carriole, ou sur un âne pour les plus jeunes. On peut se faire photographier avec un grand serpent. Il y a de la nourriture et des boissons à profusion. L’atmosphère est à la détente en ce dimanche.
Une grosse église blanche, connue pour son Christ noir, domine la place. À l’intérieur, une affiche gigantesque célèbre la canonisation récente de l’archevêque salvadorien Oscar Romero.
Après avoir dégusté un chaomin (chow mein), je me dirige vers les chutes dans le but de me rafraîchir. La route pour s’y rendre est plus longue et difficile que prévu. Arrivée sur le site, je peux entendre les chutes mais je dois continuer à descendre dans un long sentier glissant avant de pouvoir m’y baigner. Je ne suis vraiment pas chaussée pour ce sentier et je risque de manquer l’autobus de retour, alors je finis par rebrousser chemin.
Plusieurs tuk-tuks attendent les clients à la sortie du site et j’en prends un pour retourner en ville. La route est vraiment mauvaise et je me fais brasser mais c’est plus rapide. Je peux profiter encore un peu de l’ambiance festive avant de reprendre le bus vers Santa Ana.
Je vous ai découvert quand «vous êtes devenue une vedette», et j’ai lu tous vos billets en rafale – parce que j’en raffole!
Bonne continuité.
Bonjour à notre star! Je continue de te lire à chaque jour et a t’envier car ici, c’est la grisaille d’automne. On aurait besoin de soleil …quoique tu nous en partages un peu chaque jour. On t’aime et continue ton periple..une bonne etoile te guide et le Quebec en entier en est maintenant témoin.