Hier soir en rentrant à l’hôtel, le pneu arrière était mou. Après vérification, c’était une rustine qui commençait à décoller et perdait de l’air. J’ai remplacé la rustine par une nouvelle, pour constater qu’il y avait de nouveau une fuite d’air juste à côté de la rustine. Avais-je posé la rustine à côté du trou? Ou y avait-il deux trous? Comme je commence à être à court de rustine, j’ai mis ce tube de côté en me disant que j’irai chez un vulcanisateur lorsque j’en croiserai un sur ma route.
Ce matin après avoir parcouru 25 kilomètres, j’ai une nouvelle crevaison sur mon pneu avant. C’est la huitième depuis le début de mon voyage. Une autre broche bien pointue est insérée dans mon pneu. Je décide de poser une rustine, mais dès que je gonfle le pneu, elle commence à décoller. Je mets ce tube de côté pour le vulcanisateur et prends un tube déjà réparé dont la rustine est bien collée.
Un kilomètre plus loin, mon pneu est de nouveau à plat. Je commence à en avoir marre de réparer des crevaisons. Je n’ai pas encore déjeuné et j’ai faim. Alors je me dirige vers un kiosque pour prendre un jus et une brioche. Je demande à la propriétaire s’il y a un vulcanisateur pas loin et elle m’informe que j’en trouverai un dans moins d’un kilomètre.
Il me reste deux autres tubes à part les deux que j’ai mis de côté: un rapiécé et un neuf que je gardais en cas de besoin. C’est aujourd’hui que j’en ai besoin. Je n’ai pas envie d’utiliser un pneu rapiécé et d’avoir un autre pneu à plat dans quelques kilomètres.
Pendant que je remplace le tube, la propriétaire veut m’aider et va passer l’ancien tube dans l’eau. C’est bien la rustine qui laisse passer un peu d’air. Je lui dis que j’irai faire réparer le tube chez le vulcanisateur.
À ce moment arrivent quatre de ses amis en moto qui lui demandent ce qu’elle fait avec un tube dans les mains. Eux aussi veulent aider la canadienne qui s’en va au canal de Panama en vélo. Il ne manque que les rustines. Une voisine en a et les apporte.
Je sors les deux pneus que j’ai mis de côté pour le vulcanisateur et tous s’affairent à localiser les trous et à coller les rustines. Il y avait bien deux trous dans le tube que j’avais essayé de réparer hier. Pendant ce temps, je vérifie mon quatrième tube et les rustines ne laissent pas passer d’air. Je repars avec quatre tubes fonctionnels, en espérant qu’ils ne me joueront pas de tour lorsque j’en aurai besoin.
Cinq kilomètres plus loin, j’arrive à la frontière du Costa Rica où j’entre sans difficulté. Le relief change juste après la frontière. Ça devient plus montagneux et j’en monte des bouts à pied.
Ce soir je dors à La Cruz. J’ai vu sur internet que certains hôtels vantent la vue qu’ils ont sur la mer. Lorsque je découvre le paysage, j’en ai le souffle coupé. Ça valait la peine de monter de deux cent mètres. Du restaurant de mon hôtel, on a une vue spectaculaire et à l’heure où je vais souper, j’assiste au coucher du soleil sur le Pacifique. Pour couronner le tout, un singe s’amuse dans les branches d’un arbre tout près, pendant que je déguste une assiette de fruits de mer exquis. Pur bonheur.
J’envie ton bonheur!
Tes photos sont magnifiques!
Bisous.
Bravo Madeleine! Oui les efforts en valent toujours la peine, Ça doit être génial ce paysage que tu contemple. Le Costa Rica, j’en ai entendu parlé en bien pour toute sa faune et sa flore. Bonne découverte xoxo