Nous reprenons le bateau ce matin avec plusieurs autres plongeurs. Les quatre plongeurs d’hier accompagnent le maître de plongée sur un nouveau site. J’ai découvert que ce sont des canadiens de Calgary. Il y a un groupe qui fait une initiation à la plongée avec leur instructeur. Un autre groupe plus avancé fait aussi partie du voyage.
Une hollandaise se joint à Tim et moi. C’est sa première plongée en mer. Je suis très contente d’avoir une autre étudiante avec moi et de constater qu’elle a des difficultés elle aussi à rester à la bonne profondeur et à ne pas utiliser ses mains pour se déplacer.
Il fait beau soleil. L’eau est calme, chaude et cristalline. Après quelques exercices imposés par notre cours, nous partons explorer les coraux du coin et nous nous retrouvons entourés de dizaines de poissons.
J’ai l’impression d’être dans un magnifique aquarium géant. J’apprécie vraiment cette diversité de beaux poissons colorés. Certains sont curieux et s’approchent, d’autres se cachent et nous devons nous approcher pour les apercevoir dans leur trou. Nous voyons une raie, un homard.
Notre prof nous fait des signes pour identifier les poissons. Avant de plonger, il nous a dit quelques noms de poissons et les signes qu’il allait utiliser. Comme il nous parle en anglais et nomme certains poissons en espagnol, je ne comprends pas tous les noms de poissons. Pour aujourd’hui ça me suffit de les observer.
Je suis beaucoup plus à l’aise en plongée. J’ai moins de problème avec mes oreilles. Je suis capable de vérifier sur mes instruments la profondeur à laquelle je suis et la quantité d’air qu’il me reste dans ma bonbonne. Nous refaisons surface après 45 minutes et remontons sur le bateau pour prendre une collation de morceaux de fruits frais et changer de bonbonnes. La vie est belle.
À la seconde plongée, mes nausées reviennent. J’évite de trop bouger la tête car ça me donne mal au coeur. Je me contente de regarder le prof et de le suivre. Comme c’est ma troisième plongée en mer, il est prévu que je descende à 18 mètres sous l’eau. Tim confie l’étudiante hollandaise au maître de plongée.
Nous sommes près d’un bateau échoué que je regarde à peine tellement je ne me sens pas bien. Nous nous dirigeons vers une partie plus profonde et j’ai de la difficulté avec mes oreilles. Après quelques tentatives, nous finissons par descendre à 17,7 mètres sous le niveau de la mer.
Nous remontons un peu pour retrouver l’autre étudiante et j’ai hâte que la plongée se termine car je n’apprécie plus rien. J’ai de la difficulté à rester à la bonne profondeur. Je mets toute mon énergie à tenter de surmonter mes nausées et je n’ai plus de contrôle sur ma respiration. Je fais une tentative pour me diriger vers le bas, mais ce changement de position augmente mon mal de cœur. Alors je me sers de mes mains pour tenter de rester à la bonne profondeur.
Il est prévu que nous fassions un palier de trois minutes à environ six mètres. C’est long trois minutes quand on ne se sent pas bien. À la fin, je ne fais plus d’effort pour rester à six mètres. Je me laisse remonter lentement malgré les signes de Tim qui me demande de redescendre.
Quand j’atteins la surface, j’arrache mon masque et je restitue le contenu de mon estomac. J’ai effectué ma troisième plongée en mer. Il ne m’en manque plus qu’une pour obtenir ma certification.
En fin de journée, après avoir dormi et récupéré, je décide d’aller voir la plage située à moins d’un kilomètre de mon hôte. C’est mon dernier soir à Bocas del Toro et je n’ai pas encore vu cette plage. C’est une très belle plage avec du beau sable fin qui descend très lentement. Les vagues ne sont pas trop fortes. L’eau est confortable. La lune est presque pleine. Je reste dans l’eau jusqu’à ce qu’il fasse trop sombre pour que je puisse voir mon sac sur la plage. La vie est belle avec ses hauts et ses bas.
Chère Madeleine, je suis heureuse de te voir réaliser tes rêves. Je t’embrasse et j’ai hâte de te revoir. ?