Aujourd’hui je me rends à Tortuguero, petit village de 1000 personnes sur une île au bord de la mer des Caraïbes. Tout près se trouve le parc national de Tortuguero, célèbre pour ses promenades en bateau dans les cours d’eau et lagunes où on peut observer des caïmans, des tortues, des singes, des paresseux et divers oiseaux.
Pour arriver à Tortuguero, je dois me rendre en vélo au Gran Terminal de Caribe de San Jose, prendre un premier bus jusqu’à Cariari, un second bus jusqu’à La Pavona et ensuite un bateau. J’ai trouvé sur Google Maps un trajet pour me rendre au terminus de bus sans emprunter les autoroutes. Il n’y a pas trop de circulation en ce dimanche matin. Je croise plusieurs coureurs et des groupes de cyclistes.
Je mets mon vélo dans le bus pour Cariari et j’ai une place assise près de la fenêtre. Plus nous montons dans les montagnes, plus c’est brumeux et humide. C’est très différent du gros soleil que je connais depuis deux mois.
À Cariari, je récupère mon vélo et me dirige vers le bus pour La Pavona. Le conducteur m’informe qu’il ne peut pas prendre mon vélo. Me voici face à un nouveau problème à solutionner.
Je ne connais pas la distance à parcourir jusqu’à La Pavona qui est à une heure de bus et qui n’apparaît pas sur Google Maps. Je ne suis pas certaine non plus de l’horaire des bateaux pour Tortuguero et je ne veux pas manquer le dernier bateau. Alors je me mets à la recherche d’un taxi. Il n’y en a pas au terminus. Je me dirige vers le centre-ville où j’aperçois plusieurs véhicules rouges, la couleur des taxis à San Jose.
Une camionnette accepte de m’amener, avec mon vélo et mes bagages, jusqu’au bateau. Pendant le trajet où nous traversons des plantations de bananes, il se met à pleuvoir abondamment. Cette région est connue pour être une des plus humides du Costa Rica. Heureusement c’est de courte durée.
Lorsque nous arrivons à l’embarcadère, il y a plusieurs bateaux et mon conducteur trouve une place pour moi et mon vélo dans l’un d’eux. Je voyage avec des costaricains et non avec les nombreux touristes qui se dirigent aussi vers Tortuguero.
Le cours d’eau est sinueux, relativement étroit, peu profond et bordé d’arbres. La balade sur l’eau dure près d’une heure. Puis nous commençons à voir quelques quais et quelques habitations. Le village apparaît enfin avec ses quais et ses nombreux bateaux.
Lorsque je descends du bateau, le capitaine me demande où je vais. Je réalise que ma connexion internet ne fonctionne pas ici. Tant pis, je trouverai un resto avec le wifi et je pourrai retrouver le nom de mon hôte Airbnb. Le capitaine hésite à me laisser ainsi toute seule et interpelle un guide sur le quai à la recherche de clients.
Cet homme m’amène à un resto tout près avec un wifi, mais malheureusement le wifi ne fonctionne pas présentement. Je fouille dans ma boîte de courriels et finit par retrouver le nom de mon hôte, même sans internet.
Le guide veut me montrer où c’est et chemin faisant je m’informe du bateau que j’aurai à prendre après-demain pour repartir vers Puerto Limon. Il connaît le capitaine et lui téléphone pour réserver ma place et celle de mon vélo.
Lorsque nous arrivons chez mon hôte, le guide me propose ses services pour une balade en bateau le lendemain matin, ce que j’avais prévu faire. Comme mon hôte Airbnb me recommande ce guide, je réserve avec lui.
Tous mes problèmes sont maintenant réglés et je peux profiter de l’endroit. Tortuguero est situé sur un bande de terre de moins d’un demi-kilomètre de large et le village fait un kilomètre de long. D’un côté on trouve la mer des Caraïbes avec ses vagues et ses plages de sable où viennent pondre les tortues de mer. De l’autre côté, des canaux qui relient maintenant Tortuguero à des villes côtières sans avoir à affronter la mer.
Mon gîte est situé tout près de la plage et on entend le bruit des vagues. Je vais marcher sur le bord de la mer, mais pas de photos de coucher de soleil sur la mer ce soir car je fais face à l’est.
Encore une fois, les problèmes que tu rencontres se règlent bien. Je le répète, j’admire ta débrouillardise.
idem. Une solution à la fois. Tout fini toujours par se régler…