Cette nuit, j’ai (Nicole) eu froid pour la première fois du voyage; c’est signe que les températures baissent (enfin).
Ce matin, on prend ça relaxe. Déjeuner luxueux (campignement parlant) : tortilla de blé avec compote de pomme et fraise et morceaux de chocolat noir aux amandes et sel dedans. Original et délicieux! Puis, on profite de la plage de sable qui est située juste derrière notre « terrain » de camping. Baignade, photos, consultation du guide de Terre-Neuve, repos sur la plage… Et comme par magie, j’entends mon nom crié au loin. Mon amie Erin, ma Terre-neuvienne préférée, est là, au même camping que nous, sur la même plage, au même moment. Quel hasard! Je l’avais pourtant contactée avant de venir ici, mais nos itinéraires ne concordaient pas. Comme la vie est bien faite!
Après ces belles retrouvailles, on reprend nos vélos. Nos corps sont endoloris et fatigués, mais on y va un kilomètre à la fois. On sort du Parc du Gros-Morne pour de bon.
On arrête dîner à Parson’s Pond dans une boulangerie-restaurant-dépanneur. Ça fait du bien de boire une boisson chaude!
Madeleine s’endort sur la table après le repas pendant que je vais au bureau de poste à pied dans le village. Tout le monde se dit « Good Day! ». Je m’arrête jaser avec les gens. C’est fou comme on prend plus le temps de vivre dans les villages. J’adore ça!
Les moustiques me tournent autour chaque fois que j’attends ma mère sur le bord de la route. Ma musique me motive. Et on se motive toutes les deux, même si on est fatiguées.
Après 41 km, on arrive au camping, et il y a plein de place pour nous. Le plus beau site de camping qu’on a eu jusqu’à maintenant!
On saute dans la rivière en guise de récompense!
À mon tour d’être philosophique un peu… Ça me fait tellement du bien d’être en vacances, de vivre au jour le jour, de ne pas constamment courir ou planifier. Les 3 derniers mois ont été très intenses, côté organisation, pour moi (et les 2 prochains le seront tout autant). Mon agenda est rempli jusqu’à la fin septembre! La levée du confinement obligé et des restrictions dues à la COVID rendent ma vie surchargée.
Tandis qu’ici, seule avec ma mère, sur nos vélos, avec peu de matériel et nos principaux billets achetés à l’avance (avion de Québec à St. John’s, bateau de Blanc-Sablon à Havre-St-Pierre, camping sur l’île Niapiskau et zodiac pour nous y rendre), nous n’avons pas beaucoup d’organisation à faire. Seulement trouver un endroit où dormir chaque nuit, de quoi manger 2-3 fois par jour, où remplir nos bouteilles d’eau, la route à prendre, où nous baigner et quoi écrire dans notre blog du jour. Mon esprit est libre, léger! Ma charge mentale s’allège! On prend notre temps; on relaxe. Et ça me fait tellement de bien! Avec ma mère, c’est simple; on se connaît, on sait ce qu’on a à faire (on est des habituées du camping et du cyclotourisme), on trouve des solutions à tout, on adapte nos plans selon nos envies ou les imprévus. Vive cette liberté d’esprit! Vive la lenteur!
Coucou Chère Nicole. Quelle belle aventure partagée. Bravo pour les 65 kilomètres ! J’espère que tu garderas ton esprit libre et léger à ton retour. Tout est possible…. Tu as de l’avance sur moi qui deviens philosophe alors que j’entre de la vieillesse ! Je confirme vive la liberté d’esprit, vive la lenteur! Je te sens heureuse et je m’en réjouis. Les bons repas et les baignades doivent y être pour quelque chose 🤣. Régalés toi encore et encore. Plein de bisous. Belle maman. Zayed t’embrasse