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Prête à partir au lever du jour, j’attends patiemment jusqu’à 7h avant de réveiller le gardien pour reprendre mon vélo. C’est dimanche et j’entends des chants dans les églises que je croise. J’avais prévu éviter le quartier sud de la ville, reconnu pour sa criminalité, mais je m’y retrouve en plein cœur. Un mendiant me répète d’attendre mon partenaire, car il sait que ce n’est pas prudent de s’y aventurer seule. Malgré mes inquiétudes, c’est la pauvreté que j’y découvre et non l’agression.

Lorsque je quitte la ville, je croise de petits groupes de cyclistes. Il y a un vent de face, qui me rafraîchit et me ralentit. Je répare une crevaison après 25 km. Je n’ai pas à en chercher la cause, une grosse broche est plantée bien en évidence dans mon pneu. C’est ma 3e crevaison, soit autant que j’en ai faites pendant les 6 dernières années. J’ai apporté 4 tubes de rechange et un kit de patches que je m’étais procuré à la Coop Roue libre. Ce sont des patches minces qui adhèrent bien. Quelle différence avec les patches épaisses qui finissaient toujours par décoller que j’utilisais quand j’ai commencé à faire du vélo.

La journée sera longue aujourd’hui, pas tant pour la distance parcourue de 83 km, mais à cause du vent et des faux-plat ascendants, j’ai une moyenne de 12,7 km/heure. Je m’arrête quelques fois pour ingurgiter de délicieux jus de fruits que des gens vendent sur le bord de la route: jus de melon d’eau, eau de noix de coco, jus de « soursop », tous plus rafraîchissants les uns que les autres. 

A mon arrivée à Belmopan, qui est la capitale du Belize, je prends le boulevard George Price, comme recommandé par mon hôte. Je m’attendais à un vrai boulevard en alsphate, mais c’est un chemin de terre plein de trous. Tel qu’entendu, je me rends dans un petit resto avec wifi pour pouvoir avertir mon hôte de mon arrivée. Malheureusement le resto est fermé le dimanche. 

Il y a une petite épicerie en face. J’en profite pour acheter quelques provisions pour le lendemain matin. Je m’informe s’il y a un resto avec wifi dans le coin. Comme il n’y en a pas, je convaincs la caissière de me prêter son téléphone pour faire un appel. Ma carte Sims du Mexique ne fonctionne plus au Belize et je n’ai pas jugé utile de m’en procurer une pour quelques jours au Belize. Je m’en procurerai une demain en entrant au Guatemala. Jusqu’à présent, j’ai toujours eu du wifi dans les chambres où j’ai dormi, ce qui ne sera pas le cas ce soir. Cette nuit je dors dans un mignon petit chalet tout équipé qui me coûte seulement 20$US pour la nuit. C’est moins que le prix d’un camping au Québec.