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Fini le relief plat des routes longeant l’Atlantique. Plus je me dirige vers l’ouest, plus c’est vallonné. Hier je suis partie du niveau de la mer pour me rendre à Belmopan, à une altitude de 76 m. Aujourd’hui je me rends à Melchor de Mencos, au Guatemala, dont l’altitude est de 110 m. Hier il y avait très peu de descente, mais aujourd’hui c’est constamment monte-descend.

En sortant de Belmopan, la route est en construction. La circulation des autos et des camions soulève des nuages de poussière et les yeux me picotent. Un peu plus loin, il y a un détour car une partie de montagne s’est détachée et a envahi la route.  Une route temporaire (et poussiéreuse) contourne la montagne.

Apres 25 km, j’aperçois un abri d’autobus sur le bord de la route: un toit pour me protéger du soleil, un banc pour prendre une pause. Je m’y installe confortablement et m’y endors. L’arrivée de 3 mamans me réveille.

Cet abri est situé juste à côté d’une école. Lorsque la cloche sonne, des enfants viennent rejoindre les mamans qui ont apporté le lunch. J’observe la scène. Ils parlent le kriol et c’est difficile à comprendre.

Quand les enfants repartent vers l’école, je me résigne à reprendre la route. Il fait 33 degrés aujourd’hui. C’est constamment monte-descend. J’ingurgite des litres d’eau et de jus et j’ai toujours soif. Ma seule consolation c’est d’entendre les camions renâcler dans les montées. Il n’y a pas que moi qui en arrache dans les côtes.

J’atteins la frontière en fin de journée. 20$US pour sortir du Belize, aucun problème pour entrer au Guatemala et obtenir un visa de 90 jours. La douanière me trouve bonne d’avoir traversé le Belize en vélo. Moi je me trouve surtout fatiguée, avec seulement 60 km au compteur aujourd’hui.

Lorsque je reprends mon vélo, mon pneu avant est à plat, tout comme moi. J’appelle mon hôte Airbnb et il vient me chercher. Il s’arrête à un guichet automatique sur la route et mes 2 cartes de crédit sont refusées.

L’hôtel El Viajero ne se mérite aucune étoile. Ma chambre a un lit et une chaise de parterre. Il n’y a pas d’oreiller, la porte ne se ferme pas de l’intérieur. Un gros chien noir y circule à son aise pour se rendre sur le balcon attenant à ma chambre. Bienvenue au Guatemala.