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Ce matin en traversant la ville, j’aperçois au coin d’une rue des femmes qui font cuire des tortillas sur des poêles de fortune et des gens qui déjeunent à des tables de pique-nique. Au début de mon voyage, j’évitais les endroits moins salubres, mais graduellement je mange de plus en plus n’importe où. Je me dis que mon système immunitaire se développe et est en mesure de combattre les microbes d’ici. Je n’ai eu aucun problème jusqu’à présent.

Je m’arrête donc pour déjeuner. Une femme vient m’énumérer rapidement les choix de menus. Comme je ne comprends pas trop ce qu’elle dit, je commande au hasard. De toute façon je mange de tout. Je reçois 2 petites crêpes fourrées avec je ne sais quoi accompagnées d’une sauce à je ne sais quoi. C’est bon. J’accompagne le tout d’un verre de jus d’orange pressé devant moi. C’est tellement bon le jus de vraies oranges.

La journée de vélo ressemble aux précédentes: de bonnes descentes, de longues montées que je termine à pied, du soleil qui tape, de longues pauses à l’ombre, des camions qui me dépassent, de beaux paysages de montagne, des gens curieux de savoir d’où je viens avec mon vélo.

A l’hôtel je surfe sur internet. Je communique avec quelques écoles d’espagnol au Nicaragua. C’était mon projet d’y passer une semaine, avant les manifestations du printemps et les 300 morts dont ont parlé les médias. On me dit que la situation se rétablit au Nicaragua.

Dans ce pays, il existe plusieurs écoles d’espagnol dont une partie des coûts d’inscription va à des projets communautaires. La situation instable du Nicaragua leur fait mal car les élèves se font rares (et les revenus aussi). Il y a quelques écoles qui m’intéressent et le choix est difficile. J’ai encore beaucoup de temps pour prendre une décision.