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Partie tôt ce matin, je me réjouis du ciel nuageux. Il fait 22 degrés et c’est parfait pour rouler. Il y a beaucoup moins de camions sur cette partie de la route et l’asphalte a été refait il n’y a pas longtemps. La vie est belle.

J’arrive en milieu d’avant-midi à la frontière. Aucun problème, ni aucun frais pour sortir du Guatemala. Aucun problème pour entrer au Salvador non plus. On n’estampille même pas mon passeport.

Depuis 2001, la monnaie officielle du Salvador est le dollar américain. Je n’aurai donc pas besoin d’aprendre une nouvelle monnaie. La carte Sims de Claro que j’ai achetée pour mon cellulaire au Guatemala fonctionne aussi au Salvador. Elle devrait fonctionner dans les autres pays que je traverserai durant mon voyage jusqu’au Panama. Le changement de pays se fait donc sans aucune difficulté.

Je me rends à la ville de Metapan où j’ai prévu dormir, traverse le centre-ville bruyant et m’arrête à la sortie de la ville pour dîner. Je demande à la jeune serveuse s’il y a des hôtels un peu plus loin. Elle m’informe qu’il y a deux Auto-hôtels dans un kilomètre.

J’ai vu la publicité sur ces Auto-hôtels qu’on retrouve juste à l’extérieur des villes: « Le lieu idéal pour rencontrer ton amoureuse en toute discrétion » Ce n’est pas mon premier choix comme hôtel, mais j’ai besoin d’une chambre pour dormir et je ne veux pas retourner au centre-ville.

Je fais le tour de l’hôtel deux fois et je ne trouve aucun endroit où c’est indiqué « réception ». Ce n’est qu’une suite de garages dont certaines portes sont ouvertes, d’autres fermées. Au fond des garages ouverts, il y a 2 portes et je suppose que l’une d’elles est celle de la chambre, mais comment fait-on pour réserver une chambre?

Je cogne à une porte vitrée derrière laquelle j’apercois un enfant dans une marchette. Une femme vient me répondre et me demande jusqu’à quelle heure je veux la chambre. La chambre et le prix me conviennent.

Curieuse je demande à la femme comment font les autres clients pour prendre une chambre. Ils ne doivent pas venir frapper à sa porte. Elle m’explique qu’elle ne voit pas les clients. Ils choisissent une chambre libre, ferment la porte du garage derrière eux et entrent dans la chambre. Il y a une trappe par laquelle les gens paient et reçoivent des serviettes, du savon et autres choses utiles. Encore du nouveau que je découvre aujourd’hui.