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Je suis peut-être masochiste. Ce matin je reprends l’autobus dans l’espoir de visiter de nouvelles chutes, El Salto de Malacatiupan, où l’eau serait aussi chaude que dans un spa.

Arrivée à Atiquizaya, je repère un tuk-tuk et demande au conducteur de m’amener aux chutes qui sont à environ 6 km. J’accepte le prix qu’il me demande et c’est parti.

Le conducteur s’arrête au bureau d’informations touristiques et demande à un guide bilingue de vérifier s’il a bien compris ce que je lui ai demandé. Le guide me demande donc où je veux aller et ce que je veux y faire. Il me prévient qu’il a plu hier et qu’il peut y avoir plus de déchets dans l’eau.

Sur internet, j’ai vu des commentaires de visiteurs qui se plaignent de la malpropreté du site. C’est un site naturel complètement gratuit et personne n’est payé pour ramasser les déchets que les visiteurs y laissent. Alors à qui la faute s’il y a des déchets sur le site?

Sur internet, j’ai aussi vu des commentaires de visiteurs qui se plaignent des conducteurs de tuk-tuk qui les extorquent. Celui qui m’a amené aux chutes essayaient de faire son travail de son mieux. Peut-être que j’aurais pu négocier et payer seulement 1$ ou 2$ au lieu de 3$, mais je ne vois pas ce que j’y aurais gagné. Un travailleur a droit à un salaire décent.

Les chutes sont belles et l’eau est vraiment chaude. L’endroit est en pleine nature et plutôt désert. Une maman du coin vient s’y laver avec sa petite fille. Un autre couple vient se laver aussi et laver quelques vêtements. Ils repartent en ramenant des branches mortes qui serviront au feu.

Quatre chèvres arrivent de je ne sais où et viennent se détendre près des chutes. Peut-être qu’elles apprécient le bruit de l’eau tout comme moi.

Je me suis installée en haut des chutes dans un bassin où il n’y a pas trop de courant. Je me détends dans l’eau chaude en profitant de la tranquillité du lieu.

Un groupe de guides en formation arrive, accompagné de leur instructeur. On veut savoir si je trouve l’eau chaude, comment je suis venue, si j’ai prévu un transport pour le retour. Je constate qu’ici aussi on fait tout ce qui est possible pour répondre aux attentes des touristes.

Mon tuk-tuk vient me chercher à l’heure prévue. J’ai passé une belle journée et je ressens de la reconnaissance envers ce pays et son peuple de me donner l’opportunité de profiter des beautés du Salvador.