Sélectionner une page

Je dois avouer que je n’ai pas beaucoup de plaisir à faire du vélo le long de la route panaméricaine. Aux difficultés des jours précédents s’ajoute maintenant un nouveau danger: les trous-d’homme non recouverts. De grandes ouvertures rectangulaires d’environ 60 cm par 120 cm apparaissent soudainement dans la partie droite de la chaussée, en plein où je circule. J’ai intérêt à garder mon attention sur la route et à ne pas me laisser distraire. Impossible d’apprécier le paysage dans ces conditions.

Je répare une crevaison, la cinquième, et je constate que ma roue arrière a un rayon brisé et commence à se voiler. Mon pneu commence aussi à montrer des signes d’usure. Apparemment les pneus que j’ai achetés à Chicoutimi supportent mal la chaleur des routes de l’Amérique centrale. Je devrai rendre visite à une boutique de vélos bientôt.

J’ai des problèmes avec ma connexion internet ces temps-ci. Je n’ai pas pu rédiger un article sur mon blogue hier soir ni ce matin. Je ne peux pas non plus chercher sur internet où sont les boutiques de vélo.

Je trouve un resto avec wifi pour dîner. Mises à part les boutiques de vélo situées dans San Salvador, il y en aura une sur ma route dans une centaine de kilomètres. Mon vélo devrait survivre jusque là.

Je repère aussi un hôte Airbnb avec une piscine dans une vingtaine de kilomètres. Une piscine à l’horizon, alors que le soleil me tape dessus. Ça m’attire autant qu’un oasis dans le désert. Je retrouve de l’énergie pour remonter en selle.

Je suis accueillie comme de la visite importante dans ma nouvelle famille. Le papa est ingénieur industriel, trois fils adultes habitent la maison. La famille a un commerce de shampoing pour automobiles. La maman s’occupe de la comptabilité. Ça me passionne toujours de découvrir de nouvelles personnes et leur façon de vivre. Malgré les difficultés de la route, mon voyage est très enrichissant.