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Je quitte le Honduras pour entrer au Nicaragua et je me retrouve dans « la maison qui rend fou » d’Asterix. D’abord il faut trouver la bâtisse dans laquelle se trouve la douane car ce n’est pas identifié. Ensuite il faut attendre qu’un guichet se libère. Il n’y a pas vraiment de file pour attendre, les gens attendent un peu n’importe où et se précipitent lorsqu’un guichet devient disponible.

Lorsque je réussis enfin à parler à quelqu’un, on me renvoie d’une personne à l’autre. On finit par me dire que ça prend deux photocopies de mon passeport que je dois faire faire dans l’édifice en face. Lorsque je reviens, je dois refaire l’attente et on me réfère à une nouvelle personne.

L’enquête commence. Qu’est-ce que je viens faire au Nicaragua? Quelle est la marque de mon vélo? Dans quel pays je l’ai acheté? Combien j’ai d’argent liquide sur moi? On m’informe que ça va me coûter 12$US pour entrer au Nicaragua et on s’assure que j’ai cet argent.

On me dit ensuite d’attendre, ce que je fais pendant 2 heures, en espérant que j’arriverai à récupérer mon passeport. Il y a d’autres étrangers qui sont dans la même situation que moi, à attendre on ne sait quoi, une colombienne et un américain. Ils me disent que c’est préférable d’avoir le 12$ juste, parce que souvent ils ne remettent pas la monnaie.

Quand on revient enfin avec mon passeport, je rencontre une nouvelle personne avec de nouvelles questions. Quelles villes vais-je visiter? Par quelle frontière vais-je quitter le Nicaragua? Quels sont les hôtels que j’ai réservés? Je n’ai réservé aucun hôtel.

Ce soir je pense dormir à l’hôtel Fronteras, à Somotillo, dans une dizaine de kilomètres. Je me dirige vers Léon où je compte arriver après demain. Je serai hébergée une semaine dans une famille dont je ne connais pas le nom. Je prendrai de nouveaux cours d’espagnol avec la Metropoli´s Spanish School. Ensuite je traverserai le Nicaragua pour me rendre au Costa Rica.

On me donne enfin un visa d’un mois. On me fait payer le 12$ et on me donne un reçu de 2$. On me fait sortir par une autre porte. Ce n’est pas évident savoir où il faut se diriger pour reprendre la route.

Finalement je me retrouve au Nicaragua, pays à éviter présentement à causes des tensions sociales qui peuvent mener à de nouveaux affrontements entre le gouvernement et les manifestants contestataires d’un jour à l’autre.