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Hier en arrivant à Liberia, ma roue avant a commencé à faire du bruit. J’ai repéré quelques boutiques de vélo en ville, sur Google Maps. Alors ce matin je me rends directement à la boutique la plus près.

Ça ressemble beaucoup aux boutiques du Québec. J’y trouve même des chambres à air qui conviennent à mon vélo. J’en achète trois et je fais remplacer la pile de compteur qui a rendu l’âme il y a quelques jours.

Le mécano examine ma roue et me dit que le moyeu qui a été remplacé récemment au Nicaragua n’est pas le bon et qu’il faut un Shimano. Il installe donc le bon et le problème est réglé. J’ai fait réparer mon vélo dans quatre pays différents: Belize, Salvador, Nicaragua et Costa Rica. Il faut croire que ça fait partie de mes découvertes culturelles.

Après une vingtaine de kilomètres, je croise un kiosque de fruits avec des ananas frais. J’en achète un et le jeune vendeur me le découpe pour que je puisse le savourer. C’est donc bon un fruit frais et juteux. Du vrai bonbon, aucune acidité comme ceux qu’on trouve au Québec. Le vendeur me donne un sac de plastique pour que je puisse apporter le reste.

Nous jasons de vélo et je lui demande s’il a vu les cyclistes canadiens hier. Il se rappelle les deux tandems avec deux enfants. Il a jasé un peu avec eux. Lorsque d’autres clients arrivent, je reprends la route.

Deuxième pause à l’ombre sur l’heure du dîner. J’ai un problème à régler. L’hôte Airbnb auprès duquel j’ai fait une réservation pour ce soir m’a informée que la chambre n’est pas disponible parce qu’il fait des travaux dans la salle de bain et il ne m’a pas remboursé mon paiement.

Je finis par trouver sur le site de Airbnb comment déposer une plainte. Ils réagissent rapidement et je suis remboursée. Il ne reste qu’à me trouver un nouvel endroit pour dormir ce soir. J’aperçois une piscine dans les endroits offerts. Hier je l’avais exclus parce que c’est un peu en dehors de la ville de Canas et un peu plus cher. Ce midi j’ai chaud et l’appel de l’eau se fait sentir. J’effectue la réservation et ça me donne l’énergie nécessaire pour reprendre la route.

C’est vers 15h que je commence à avoir moins chaud en vélo. Deux heures et quart avant le coucher du soleil, à l’heure où le soleil diminue son ardeur et où les ombres s’allongent, je suis plus confortable sur la route.

En arrivant à l’hôtel, comme d’habitude je prends une douche et je lave les vêtements que j’ai portés aujourd’hui. Ensuite je me dirige vers la piscine et c’est la détente espérée. J’ai la piscine toute à moi. Pendant que la clarté du jour s’amenuise doucement, mon corps se détend et je me laisse flotter dans l’eau en observant le ciel.

Quand il commence à faire noir, mon hôtesse m’apporte une serviette, une façon polie de me rappeler que la piscine ferme et qu’elle doit effectuer le traitement au chlore.

Je me sens plus en paix avec mon voyage. Au début, j’avais des inquiétudes et je n’étais pas certaine de pouvoir le compléter. Maintenant je sais que je peux me rendre à la destination prévue, mais je ne sais pas quand. Je ne serai probablement pas de retour avant Noël.

Je réserve deux soirs à Puntarenas sur le bord de l’eau et trois soirs à San Antonio en banlieue de la capitale San Jose. Mais après je ne sais pas si je vais longer l’Atlantique ou le Pacifique pour me rendre au Panama.Je vis plus au jour le jour et j’ai perdu l’habitude de planifier des semaines à l’avance. On verra bien ce qui se présentera.