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Je pars tôt ce matin car Puntarenas, ma destination, se trouve à 87 kilomètres. Depuis quelques jours, en fait depuis La Cruz, la route bien que vallonnée redescend lentement vers la mer.

Les jours précédents, j’ai profité d’un bon accotement pour rouler sans interférer avec la circulation routière. Mais aujourd’hui l’accotement se réduit à 20 centimètres.Tant que je conserve une certaine vitesse, dans les descentes ou sur le plat, je me maintiens facilement dans cet espace réduit. Dans les montées, c’est plus difficile, d’autant plus que des files se forment derrière les camions plus lents. Ce n’est pas agréable d’avoir une vingtaine de camions, bus et autres véhicules qui passent tout près de moi alors que j’ai de la difficulté à rester dans l’accotement. Alors je marche de grands bouts.

En fin de journée, je croise deux policiers qui m’abordent. Je suis inquiète de savoir ce qu’ils ont à me reprocher. Ils sont seulement curieux de savoir d’où je viens et où je compte me rendre avec mon vélo. L’un d’eux mange une orange et il demande au vendeur de m’en donner une. Elle est très juteuse et désaltérante.

Peu après, je quitte les montagnes et me retrouve sur une presqu’île dans le golfe de Nicoya tout près du Pacifique. Pendant les 15 derniers kilomètres, je fais une course avec le soleil qui descend lentement à l’horizon.

En soirée, je vais me promener sur le bord de l’eau. C’est un endroit très touristique et il y a même un bateau de croisière amarré un peu plus loin. Je m’installe à une terrasse pour déguster un délicieux riz aux fruits de mer et une limonade savoureuse. J’apprécie le vent provenant du large. La vie est belle.